Description technique |
Poisson migrateur amphihalin, de forme filiforme. On distingue plusieurs stades chez l'anguille : les civelles, stade des alevins lorsqu'ils pénètrent dans les rivières (absentes dans le marais). L'anguille au ventre jaune, 'vintre jaoüne', plus petite que l'anguille argentée, stade de montaison de croissance (une petite vingtaine au kilo). L'anguille argentée au ventre blanc, 'vintre blianc' appelées également 'frinchère' dans le marais, stade de l'anguille en avalaison vers la mer des Sargasses pour la reproduction (dix à douze anguilles au kilo). Il arrivait aussi (très rarement) qu'une 'ortoïlla', très grosse anguille soit pêchée au milieu de nombreuses 'frinchères' groupées sur une source l'été. |
Informations historiques |
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Informations ethnologiques |
Jusque dans les années soixante-dix, les anguilles fraichement pêchées étaient nettoyées roulées dans le sable, sabots aux pieds, puis lavées. Les techniques de pêche pratiquées jusque dans les années soixante : à la treille ou 'trêïlle' (haveneau), La technique consistant à 'batte à la trêïlle' : plusieurs hommes rabattent les anguilles à l'aide de perches appelées 'ningles', avec lesquelles ils battent le fond en se rapprochant petit à petit de la treille, filet tendu au bout d'une perche. Pêche à la 'loue', consistant à tendre une nasse à deux entrées au milieu du fossé dont on réduisait la largeur, par une 'tarze' (barrage à chaque berge), donnant l'expression 'tindre ine loue dins la tarze'.Trois autres techniques étaient tolérées :3 à la 'borgne' ou bosselle, le 'borgnon' était plus petit,4 au salo (en marais d'eau douce) ou à la 'fouine' (en marais d'eau salée) ou foëne,5 et encore à la vermée ou 'vremaïe', pêche très pratiquée depuis la yole, qui consistait à tendre un fil de laine court enfilé de vers de terre au bout d'un court bâton et à retirer très vite les anguilles qui mordaient. La pêche à la ligne n'était pas pratiquée.La très forte chute de la population des anguilles depuis les années 1960 vaut à cette espèce d'être classée dans la liste rouge des espèces menacées de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. |
Informations supplémentaires |
Dans le marais, la 'frinchère' était réservée pour la grillade et la 'vintre jaoüne' en fricassée. L''ortoïlla' pouvait se faire fumer dans la cheminée, un peu comme un jambon.Traditionnellement, les Maraîchins ont nettoyé les anguilles vivantes en les roulant sous leurs sabots de bois dans du sable (ou plus rarement dans la cendre).Elles sont frottées au sol 'frottaïe debas les bots' puis lavées avant d'être consommées grillées sur un feu de bois.Les plus petites, prévues à la poêle, étaient 'épialaïe' (on leur enlevait la peau) avant d'être coupées en tronçon et farinées.Quant cela est possible, il est préférable après la préparation de les laisser se reposer quelques heures avant la cuisson, elles sont plus faciles à tenir sur la grille ou dans la poêle.On peut ajouter que les maraîchins dégustaient les anguilles accompagnées de vin blanc, parfois le 'Noa' au cours du XXe siècle(cépage lui aussi maintenant prohibé). |
Voir sur Wikipedia |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anguille_d'Europe
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